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Actualités of Friday, 17 August 2018

Source: Le Messager

Vidéos d’exécutions: acculé et humilié, Issa Tchiroma cherche une porte de sortie

Le ministre de la Communication a fait son Mea Culpa après la véracité ds vidéos d'exécutions. Le ministre de la Communication a fait son Mea Culpa après la véracité ds vidéos d'exécutions.

Acculé et humilié après les enquêtes menées qui ont confirmé l’implication des soldats de l’armée camerounaise, le ministre de la Communication fait feu de tout bois à la recherche d’une crédibilité de pacotille. L’auto proclamé porte-parole du gouvernement multiplie des pirouettes et une gymnastique ubuesque pour garder la tête hors l’eau toute honte bue.

Couvert de honte parce que conspué dans les réseaux sociaux et même au sein de l’opinion publique, Issa Tchiroma Bakary ne sait plus où mettre la tête. Confus, l’auto proclamé porte-parole du gouvernement débite désormais un argumentaire somme toute incohérent et insipide. Une blague de mauvais goût qui à n’en point douter ressemble aux vomissures et autre détritus versés dans la rue. Il est mal, il a mal dans sa peau, sa chéchia ne tient plus la tête et la chaleur s’est emparée de sa gandoura. Comme un beau diable se comporte comme une girouette au point de se retrouver en quelques temps seulement devant les médias pour tenter d’expliquer l’inexplicable. Il a perdu le nord et cherche en vain un canoë pour éviter de s’enfoncer jusqu’au cou. L’ancien ministre des transports et président du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) est dépassé par les derniers évènements surtout les résultats de l’enquête ayant mis en exergue des soldats exécutant femmes et enfants. Une exécution sommaire qui a laissé tout le monde pantois, sans voix face à l’atrocité.

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Devant le tôlé général que ce document en circulation dans les réseaux ; le gouvernement a rejeté en bloc des similitudes entre les soldats, auteurs de la barbarie et ceux de l’armée camerounaise. Après enquête instruite par le chef de l’Etat, 7 soldats ont clairement été identifiés, cueillis et placés entre les mains de la justice militaire pour qu’ils répondent de leurs actes. Ayant enfumé le peuple dans une communication gouvernementale, Issa Tchiroma Bakary (Itb) s’est retrouvé coincé et abandonné à lui par ses collègues membres du gouvernement. L'ché et désormais cavalier solitaire, il n’a plus convié la presse pour un échange comme à l’accoutumée. C’est un communiqué laconique qui a été servi au public, un slalom qui ne dit pas son nom pour éviter de faire face aux questions de journalistes. N’arrivant pas à convaincre, le président du Conseil d’administration de la Crtv qu’il a justement choisi ce canal en solo pour passer son message et être ainsi à l’abri de quelques crocs-en-jambes.

Le complot permanent

Pour essayer de trouver une excuse et trouver ainsi une place au soleil, le ministre de la Communication qui a déjà perdu la face signale que les soldats visibles dans la vidéo querellée arboraient des uniformes différents de l’armée normale, surtout les soldats en faction sur le front du nord. Le Mincom estime que la tenue, les chaussures lui sont inconnues. Pour reconnaître que tout n’est pas parfait sur le terrain, Itb réajuste son mot lorsqu’il avoue qu’il existe «une infime minorité des militaires égarés.. » qui posent parfois des actes condamnables et même odieux alors que les consignes sont tout autre. Sans toutefois oublier de questionner l’opportunité et le timing de ces publications. « Pourquoi seulement à deux mois de la présidentielle ? » se questionne Issa Tchiroma Bakary. Lequel réagit aussi à la seconde vidéo du même type qui serait en circulation puisque pour lui, cela est « prémédité dans le but de jeter déshonneur et le discrédit sur nos forces de défense et de sécurité ».

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Il ne manque pas comme la première, de rejeter en bloc la véracité de ce document vidéo, mais promet quand même qu’une enquête a été ouverte car « aucune armée au monde, quelque soit sa puissance ne peut être immunisée de manquements, de bavures ». Tout cela arrive parce que « le pays est victime d?une agression ». En attendant un autre probable revirement à 180°, tout laisse croire que le ministre de la Communication est de plus en plus discrédité auprès de l’opinion au travers de ses sorties suffisamment questionnables et discutables.